Breveté en 1894, par le français M. Nicolas Redler, c’est en 1895 que le jeu sera fabriqué par la maison J-A JOST sise à Paris, fournisseur des jeux de Casino et fabricant de jeux de très bonne facture.
Règle du jeu
Les joueurs se placent autour du jeu et chacun en regard d’une des poches ou cavités pratiquées sur la table. Si leur nombre est inférieur à celui des poches, on bouche celles qui restent avec les bouchons appropriés. Les lyres sont placées en regard de chaque poche et pivotent dans la platine placée sur le cercle. Elles sont destinées à recevoir le bec de chaque soufflet ou poire à air que doivent prendre les joueurs et permettent à ceux-ci de diriger les jets d’air en rayonnant. Chaque bille logée compte un point perdant au joueur qui l’a reçu, celui-ci lance alors » la roubignolle » (la bille en liège) sur le jeu et la partie continue. Nota : il est interdit de souffler avec la bouche.
André Clipet dans “Épinay-sur-Seine son histoire” mentionne que ne pouvant exploiter le brevet, par manque d’argent, il le vendit sans grand profit et précise qu’il acheta un terrain sur lequel il fit construire un bâtiment où nous retrouvons en façade, une mosaïque représentant le billard Nicolas au-dessus d’une horloge. Il baptisera son établissement Billard Nicolas qu’il tiendra jusqu’à sa mort en 1919, comprenant un café, une salle de danse et quelques logements. Donnant ainsi son nom au quartier, l’établissement sera transformé en station-service en 1956.
Nous aperçevons ce jeu dans les six coins de l’hexagone, mais la particularité du Nord de la france est qu’il se retrouve dans nos cafés alors qu’il est le plus souvent ailleurs dans les maisons bourgeoises.
Encore fabriqué et présent dans les manifestations, le billard Nicolas rassemble toujours autour de lui toutes les générations promettant joies, plaisirs et fous rires garantis.